« Je voudrais des cactus faciles à cultiver, qui fleurissent souvent et qui n’envahissent pas ma serre. Que me proposez-vous ? » A cette question que me posent de nombreux débutants, je réponds que les Gymnocalycium présentent toutes les qualités requises !
On sait que les erreurs d’arrosage se traduisent généralement chez les Cactées par la pourriture des racines dans le meilleur des cas, et, au pire, par la perte de la plante. Force est de constater que les Gymnocalycium sont des plantes très solides, quasiment increvables, à quelques rares exceptions près.
La plupart des 71 espèces actuellement acceptées est originaire d’Argentine, le restant provenant de Bolivie, du Paraguay, de l’Uruguay et du Sud-Ouest du Brésil. A part Gymnocalycium saglionis et Gymnocalycium pflanzii, qui sont les « géants » du genre et qui atteignent 30 cm de diamètre ou plus, elles restent de petites dimensions et se prêtent parfaitement bien à la culture en pot.
Leur floraison s’étale pendant tout l’été. De nombreuses espèces ont des fleurs uniformément blanches, ou bien blanches à fond rouge. Dans cette catégorie, Gymnocalycium gibbosum, G. damsii et G. quehlianum sont des « classiques » très florifères.
Les plantes à fleurs très colorées restent cependant plus recherchées. Gymnocalycium baldianum est l’espèce la plus vendue, grâce à sa superbe floraison rouge. De plus, c’est une plante peu épineuse, qui ne présente pas de danger à la manipulation. Elle convient très bien pour les enfants… et pour les adultes ! Il en existe aussi une variété à fleurs blanches, qui commence à se répandre, ainsi que des hybrides entre les 2 variétés, qui donnent des fleurs roses ou orange.
Dans la catégorie des fleurs roses, G. monvillei et G. buenekeri représentent un bon choix. Alors que le premier est très épineux et pousse en petite colonne, le second forme des touffes de plantes aux côtes larges et aplaties. Les amateurs de fleurs rose pâle peuvent se tourner sans hésitation vers G. brucchii, qui forme de ravissants amas de petites têtes couvertes d’épines blanches appliquées sur l’épiderme. Plus rares sont les espèces à fleurs jaunes, comme G. uruguayense et G. andreae, ce dernier étant toutefois de plus en plus facile à trouver dans le commerce.
Les Gymnocalycium n’aiment pas la grosse chaleur qui règne en général dans nos serres à Cactées pendant l’été. Ils préfèrent une ombre légère et un air plus frais. On peut les placer à l’extérieur, mais jamais en exposition brûlante.
Côté substrat, les « Gymno » supportent aussi bien la tourbe industrielle que les mélanges classiques pour Cactées, pourvu qu’ils aient de la nourriture en quantité suffisante. Ce sont des plantes assez gourmandes. On veillera à renouveler la terre souvent, c’est à dire tous les ans pour les petits sujets jusqu’au pot de 10 cm, ou tous les 2 ans au delà, même si on leur donne régulièrement de l’engrais pour Cactées.
Les sujets adultes ne sont pas des cibles spécialement attirantes pour les parasites, grâce à un épiderme relativement épais. Quelques traitements annuels avec un insecticide systémique anti-pucerons suffisent à éloigner le spectre des cochenilles. Parfois, des taches brun-orangé apparaissent à la base des plantes, puis remontent vers le sommet en formant de grandes plaques brunes. Il s’agit d’attaques de rouille, qu’on traite avec des produits contre la rouille du rosier, à base de propiconazole ou de mancozèbe.