Loin des préoccupations légitimes des botanistes, nous pouvons cependant définir des groupes de Cactacées morphologiquement comparables.
La classification que nous proposons est destinée simplement à donner une idée de la diversité de la famille. Elle est donc basée sur des critères de formes apparentes, facilement identifiables par tous, et n'a aucune prétention scientifique, bien qu'elle puisse recouper parfois la théorie.
Le groupe des Cereus (cierges en latin) comporte des espèces colonnaires (fig. A).
Fig. A : Pachycereus pringlei, une espèce colonnaire
Fig. B : cierge ramifié
En vieillissant, certaines espèces peuvent se ramifier (émettre des branches) lorsquelles atteignent une hauteur de tronc suffisante, qui peut être comprise entre 50 cm et plusieurs mètres, ce qui demande évidemment de longues années (fig. B).
Les cierges du Far West que le public garde en mémoire ne commencent à se ramifier qu'à partir de l'âge de 50 ans minimum ! Il ne faut donc pas compter avoir un saguaro avec des branches chez soi...
Les plantes que l'on vend pour satisfaire les envies du public sont en général des Euphorbia africaines, qui ressemblent aux cierges américains, mais qui ont le gros avantage pour les pépiniéristes de pousser à toute allure !
Saguaro (Carnegiea gigantea)
Organ Pipe (Stenocereus thurberi) « Tuyau d'orgue »
Fig. C
Fig. D : Hildewintera aureispina pousse en s'étalant et forme de grosses touffes.
D'autres cierges se divisent de la base plus ou moins vite, en formant des groupes ressemblant à des tuyaux d'orgues (fig. C), ou s'étalent sur le sol et poussent en s'éloignant de leur base (fig. D).
Hylocereus undatus
Fig. E
Il existe aussi des cierges grimpants dans les forêts tropicales de l'Amérique Centrale (fig. E).
Le groupe des Cactées globulaires est constitué de toutes les espèces plus ou moins sphériques. On peut distinguer les boules solitaires, qui ne produisent jamais de rejets (ou alors quand elles sont très âgées), sphériques ou légèrement aplaties (fig. F), celles qui poussent en amas de boules (fig. G), les plantes solitaires passant rapidement de létat de sphère à celui de cylindre court (fig. H), enfin, les espèces formant des touffes de cylindres courts (fig. I).
Fig. F : Echinocactus grusonii
Fig. G : Mammillaria magnimamma forme des touffes en quelques années
Fig. H : Mammillaria centraliplumosa s'allonge beaucoup et se penche vers le soleil
Fig. I : Mammillaria elongata pousse spontanément en touffes
Les plantes de ce groupe représentent une des phases les plus évoluées de la famille, car la sphère a la propriété d'avoir le meilleur rapport entre le volume d'eau stockée et la surface exposée au soleil. De ce fait, ce sont les boules qui résistent le mieux à la sécheresse.